Arthur a été accueilli par le port à sec de Cordemais où son équipage ne chaume pas. La principale occupation sont les travaux. De nombreuses soudures à réaliser, une longue liste de tâches d’entretien et d’amélioration (plomberie, électricité, sécurité), mais aussi et surtout la réparation de l’arbre d’hélice et l’entretien du moteur.
La sortie d’Arthur n’aura pas été facile, son déplacement total dépasse vraisemblablement les 20T. Après une tentative infructueuse, l’équipe du chantier est parvenue à transporter le bateau jusqu’à son emplacement au port à sec. Les travaux peuvent commencer.
Le carénage annuel consiste à poncer entièrement la coque pour y administrer une peinture à base de zinc. Afin de pouvoir être « tranquille » plusieurs années si nécessaire, nous avons mis trois couches complètes.
La réparation de l’arbre est ce qui nous a décidé à rentrer en France, cette opération lourde étant plus facile à réaliser dans notre pays. Des fuites anormales d’huile à l’extérieur et de graisse à l’intérieur ont rendu cette intervention nécessaire. Et plusieurs problèmes ont été constatés, tels que des joints SPI montés à l’envers, dont les ressorts ont été délogés ou cassés sous l’action de la rouille.
Ce démontage fut l’occasion de traiter la rouille des pièces en acier et de remplacer les joints et les roulements. L’introduction d’un speedi-sleeve a également été réalisé pour assurer une étanchéité parfaite des joints côté hélice, corrigeant un accroc et le travail de la rouille sur cette partie de l’arbre.
L’entretien courant du moteur est complété par une inspection et un nettoyage des échangeurs ainsi qu’un remplacement du thermostat. Toutes ces manipulations sur le moteur et son arbre m’ont contraint à mettre les mains dans le cambouis.
Quand on est à terre plusieurs mois, c’est l’occasion de louer une recharge de gaz et de souder. De nombreuses pièces ont été réalisées ou corrigées : descente arrière, mains courantes, balcon de mât, enveloppe du poste de barre, remplacement de pièces usées en bois par un équivalent en aluminium, etc.
Bref, entre la mécanique, le soudage, la plomberie, l’électricité et la peinture, nous travaillons non-stop depuis près de 4 mois. Entre temps, nous sommes hébergés à Angers, les enfants sont scolarisés à l’école régulière et avec Anso nous avons affiné notre projet suite aux essais de cet été. Comme le précise ce site, nous nous sommes fixés deux objectifs : découvrir la France de part le monde en mode « faible émissions » et agir pour la planète et les océans.